En cette fin d'année, les élèves de MS sont devenus sériciculteurs (éleveurs de vers à soie). Voici un reportage qui raconte cette aventure :
Mi-mai, la maîtresse est allée au musée-magnanerie de Lagorce (près des Vans, en Basse-Ardèche) pour récupérer de minuscules vers à soie, qui étaient nés dix jours avant : elle les a transportés dans une boîte en carton qu'elle avait percée pour que les vers puissent respirer... Dans sa maison en Haute-Ardèche (à 1150 mètres d'altitude) la température ne dépassait pas 10 degrés : il a fallu chauffer avec le poële à bois pour atteindre 20 degrés, température minimale pour que les vers à soie survivent, mais pendant trois jours le thermomètre n'a jamais dépassé 18 degrés...
Lundi 22 mai, en revenant à l'école après le pont de l'Ascension, nous avons découvert près de la fenêtre de notre classe, le vivarium (une sorte d'aquarium mais sans eau) avec nos nouveaux "amis": nous avons été tout de suite très enthousiastes à l'idée de nourrir ces minuscules chenilles qui allaient grossir pour devenir des chrysalides et enfin des papillons. Nous avons appris que ces papillons s'appellent Bombyx Mori, qu'ils ne sont pas multicolores et qu'ils ne vivent qu'une journée, le temps de s'accoupler et de pondre des œufs...
Nous avons accompagné cette découverte avec deux albums : "La petite chenille qui fait des trous" de Eric Carle et "Rosille la chenille" de Céline Lamour-Crochet et Laure Phélipon.
Tous les matins et tous les après-midis nous sommes allés cueillir des feuilles de mûrier-platane dans la cour de notre belle école : au début la maîtresse découpait les feuilles en fines lamelles puis, lorsque les chenilles ont grandi, nous leur avons donné les feuilles entières. Les chenilles de bombyx mori sont très voraces ! Nous avons d'ailleurs appris une chanson qui explique très bien cela : https://www.youtube.com/watch?v=gd1hq9e4xaY
En regardant une vidéo nous avons appris que les sériciculteurs élèvent des chenilles de Bombyx Mori pour récupérer le fil avec lequel sont fabriqués les cocons : ce fil s'appelle la soie et il est utilisé pour fabriquer des foulards, des chemisiers. Les cocons sont ébouillantés donc les papillons meurent avant de sortir mais heureusement, de plus en plus de sériciculteurs laissent d'abord sortir le papillon : le fil de soie est un peu cassé mais au-moins on ne tue pas l'animal !
Lundi 12 juin, nous avons constaté avec grand plaisir que certaines chenilles avaient commencé leur cocon : c'est la nymphose ! Nous avons cueilli une dernière fois des feuilles de mûrier pour les chenilles qui avaient encore faim, mais très vite nous avons arrêté de les nourrir car elles étaient trop occupés à filer chacune son cocon pour penser à manger. Au début les cocons sont translucides et en regardant bien, on peut voir la chrysalide à l'intérieur. Mais très vite ils s'épaississent et on ne voit plus rien... Dix jours plus tard, les premiers papillons sont sortis : il n'étaient pas multicolores mais "blanc-écru", une jolie couleur satinée. Finalement nous les avons trouvés très beaux, même s'ils ne ressemblent pas aux papillons que nous avons l'habitude de voir dans la nature, les dessins animés et les cahiers de coloriage... Nous avons invités nos copains de CE1 à venir les admirer : comme nous ils ont été épatés ! Même les parents qui sont venus voir les ont trouvés magnifiques.